vendredi 19 décembre 2014

Le Smartphone, un haut responsable de la pollution
Nos smartphones sont polluants à fabriquer. A plusieurs endroits dans le monde, leur production provoque des catastrophes. Nous allons vous parler de la ville de Baotou.
La ville de Baotou
La ville de Baotou qui se situe en Chine, en Mongolie intérieure. Dans cette ville se trouve un lac de 10 km2. Ce lac est entièrement composé d’eau chargée de produits chimiques, tous déversés par l’entreprise Baogang. Cette entreprise traite les 17 minéraux appelés « terres rares ». Ils sont recherchés sur toute la planète car ils sont essentiels à toute l’industrie high-tech. Nous les retrouvons dans les smartphones, les GPS, mais également les énergies « vertes », comme les éoliennes ou les voitures électriques.
Les composants sont extraits des mines de Bayan Obo, qui se trouvent 120 km au nord. Comme la concentration de ces composants chimiques dans les roches est très faible, il faut les traiter par des procédés hydrométallurgiques et des bains d’acide. Environ 70% de la production mondiale de ces éléments chimiques sont traités à Baotou.
Dans nos smartphones, il y a près d’une dizaine d’aimants, qui sont faits en néodyme (97% de la production mondiale se trouve à Baotou).
Cette pratique est extrêmement polluante. En effet, une tonne de néodyme fabriquée produit une tonne de déchets et 75 000 litres d’eau polluée. De plus, ces déchets sont particulièrement nocifs pour la santé.
Du rêve au cauchemar
A la base, Baotou était un village paysan. On y trouvait des champs à perte de vue et une grande variété de fruits et légumes. A partir de 1958, l’entreprise d’Etat Baogang a commencé sa production de terres rares. Le lac est alors apparu. Les villageois ne se doutaient absolument pas de la pollution qu’engendrerait ce lac.
Des terres meurtries
A la fin des années 1980, les habitants ont remarqués des anomalies sur leurs cultures. Les fruits et légumes ne poussaient plus ou mal. Ils étaient soit inexistants ou alors petits et sentant mauvais. Puis, 10 ans plus tard, ils ne poussaient carrément plus.
Les paysans commencèrent alors à abandonner les champs aux alentours des usines. Ils continuèrent de planter mais uniquement du blé et du maïs sur les terrains les plus éloignés du lac.  
Les gens fuient
Aujourd’hui, la quasi-totalité des villageois ont fui. Les seuls qui sont restés sont ceux qui n’ont pas assez de moyen pour partir. Ces derniers s’exposent à des maladies graves : diabète, ostéoporose, problèmes pulmonaires et cancers.
L’Etat chinois
Les villageois ont essayés à maintes et maintes reprises de se faire comprendre par le Gouvernement, mais en vain. Ils ont obtenu des promesses de compensations financières mais elles n’ont été que partiellement tenues. Le gouvernement a également prévu des logements financés en partie par Baogang. Ainsi, des tours ont été construites, pour les habitants des villages aux alentours. Néanmoins, aucun villageois n’est venu s’installer, car le gouvernement leur a demandé d’acheter un droit sur le logement, droit qu’ils ne pourront pas léguer à leurs enfants.

Sources:
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2012/07/19/en-chine-les-terres-rares-tuent-des-villages_1735857_3216.html
http://www.phonandroid.com/le-vrai-cout-de-fabrication-de-nos-smartphones-pollution-esclavage-conflits-armes.html

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